Duo performatif

Avec  Claire Rengade (texte, voix, accordéon)
Eric Exbrayat (sousaphone, voix) 

Duo performatif créé dans le cadre de la résidence d’auteur de Claire Rengade sur le territoire de Dieulfit Bourdeaux (26) en co-production avec le Collectif Craie.
Avec le soutien du Centre national du Livre, de la Région Rhône-Alpes, du Conseil Général de la drôme, de la communauté de communes de Diuelfit-Bourdeaux.
Le texte est  publié aux éditions Espaces 34</>

 

À propos

Buggation, c’est la naissance du monde, depuis Cro-Magnon ou Geppetto jusqu’à celui qui est en nous ou dans lequel on vit.  C’est aussi le monde virtuel qui parait parfois plus vrai. Tandis que le soleil se lève et se couche, et se lève et se couche, que la nature a la tête à l’envers, comment grandir ? comment ensemble créer la vie. Un texte tout en images et mélodies.

 

Notes d’intention de l’auteur

Il y a longtemps que je voulais écrire Buggation, écrire un texte qui puisse rendre compte poétiquement de mon ressenti des mondes de mes enfants, toujours à la frontière du réel, les mains dans l’écran. Et comment, au jour le jour, on s’apprend nos géographies. Puis un de mes fils, alors âgé de 10 ans, s’exclame, alors que nous traversions à pied un haut plateau de Lozère « c’est beau maman, je me sens libre, c’est comme dans Mine Craft ! ». C’est la « sensation » de cette phrase qui m’a déclenché cette l’écriture qui navigue entre l’origine de tout et les machines à remonter le temps, dissertant des craintes de toutes sortes, de la question de dieu à celle du climat, et qui est où, et quel âge on a. Pour la première fois, les enfants ont un savoir que leurs parents n’ont pas, et les parents n’ont aucune référence dans leur propre vécu de ce que chahute cette histoire-là, à vivre ensemble mode Crusoé.

 

L’écriture

Ce qui me tient pour l’écriture théâtrale, le moteur de tout mon travail, c’est que le texte soit « parlé », grammairé à portée de voix ; je souhaite écrire non pas un texte « pour » la jeunesse, mais un texte « dit des enfants ». Je passe beaucoup de temps à écouter les petits-grands pour que le texte soit dans un fonctionnement de parole, dans un imaginaire de jeu, où les choses se poétisent dans l’immédiat, vont vite, se modifient à vue.

 

L’histoire

Buggation commence comme un roman policier : la tête dans la lampe, kaferbo est interrogé, sur le monde, l’univers, et comment le nommer. Il parle ensuite de sa naissance, comme il peut s’en rappeler, et avec eux des autres enfants (Pel et Mel). Ils décident d’atterrir sur ce monde du début, cet univers de rien, d’avant tout le monde. L’action exploratoire se déplie en rencontres : on croise Geppetto, un sculpteur de tout, des natifs du temps d’avant et des nés y’a moins longtemps, Dieu sera de la partie, sans oublier le cromagnon, ou le jardin des parents plantés là. Tous évoluent dans un monde qui se virtualise petit à petit, s’équipe en nouvelles technologies, jusqu’à la fameuse « buggation »… mais on ne sait plus si ça se passe en vrai ou pas.